Une histoire de famille. Un grand père russe architecte des années 30 et réfugié en Roumanie, des parents respectivement architecte des monuments historiques et ingénieur génie civil… Elle a toujours baigné dans cet univers etse souvient que petite, elle était de tous les chantiers de restauration, prenant part aux relevés d’un château fort, d’une église. Ina Pavelescu a passé les vingt-neuf premières années de sa vie en Roumanie. :
«J'adore l'art, les millieux artistiques et...Si je n’avais pas été architecte, j’aurais fait des affaires. J’adore monter des projets. Mais je n’ai sûrement pas assez de froideur. Je me suis endurcie, mais avec les clients, c’est toujours sentimental. »Entrer dans le désir du client. Battante, habituée à devoir s’adapter, Ina Pavelescu a su changer plusieurs fois de pays, de langues et dans son métier, de réglementations : «Je me sers de ce bagage atypique depuis toutes ces années. Je fais des combinaisons de toutes les références. »Une architecture qu’elle résume par : «du simple et bien fait. »Ni fonctionnaliste, ni arc-boutée sur des principes architecturaux, elle s’attache à ce que les lieux qu’elle conçoit soient bien utilisables :«C’est vraiment un boulot de pédagogie. Dans une maison, je veux suggérer des choses susceptibles d’améliorer la vie des gens mais encore faut-il prendre le temps nécessaire pour bien les connaître. Nous les architectes, on ne vend pas un produit. On vend un potentiel de confiance ! C’est dur, mais c’est vraiment plaisant ! » Et d’expliquer qu’une maison d’architecte sera comme le client la souhaite même s’il ne l’avait pas décrite avec précision. «On y travaille ensemble. Il y a moins d’égo qu’avant dans ce métier. La génération précédente était plus attachée à son objet architectural. Nous, on cherche vraiment à entrer dans le désir du client. »Ina Pavelescu apprend un peu de chaque chose qu’elle voit : «Je m’enchante les yeux. Mais je ne fais pas comme… »Charmée par ...; – «mais tout Paris est une expo ! » –,admirative du très beau parcours du Musée de peinture de Grenoble, fascinée par la qualité du détail Suisse et par les nouvelles technologies aussi, elle ne fantasme pas sa tâche : «Le client idéal n’existe pas, pas plus que l’endroit idéal. Et quand il y a trop, on en fait trop. Il faut avoir à penser. C’est à cette condition que l’on sort le meilleur. » www.archina.weebly.com Diplômée (en 1987) de la très réputée école d’architecture et d’urbanisme Ion Mincu, elle a choisi sa voie le plus naturellement du monde, guidée par le plaisir. Et à l’entendre,c’est toujours le cas.«Chaque fois le métier m’a sauvée »Diplôme en poche sur fond de guerre civile, elle quitte Bucarest lorsque la seule ambassade ouverte – celle de la Suisse – lui accorde un visa : trois années rêvées à Lucerne suivies d’une période un peu galère à Paris et des super années à Grenoble. Elle se souvient de toutes ces années comme d’autant d’expériences, de formation, de complément de connaissances : «Car à chaque fois le métier m’a sauvée. J’ai toujours trouvé du travail. Grâce à la bonne réputation de mon école. Nous étions nombreux dans mon cas. Notre formation était reconnue et notre capacité de travail infinie. A l’époque, rares étaient les agences qui étaient équipées d’ordinateurs. On dessinait à la main! J’ai travaillé nuit et jour à tout faire pendant des années. Aujourd’hui, je me gâte un peu . »Le temps passe. Désireuse de retrouver les Alpes… Ina Pavelescu se constitue peu à peu un réseau. A la fois aguerrie et échaudée par le statut de free lance elle monte son agence – Archina – en 2004. Après la France, retour en Suisse, à Zürich. Et si on revenait à l'Art? On doit vivre de l'architecture, mais une petite expo en plein centre de la vieille ville de Zürich, avec des amis, cela ne peut être que bénéfique!!!
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April 2022
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